Journée de Bip dans ses deux mondes

Je suis tellement pathétiquement stupide lorsque je m'obstine à croire aux belles choses de la sorte. Que je continue encore et encore à espérer cette maudite existence agréable auquel j'aspire depuis que j'ai respiré l'air de cette foutue vie.

Ce matin en ouvrant les yeux intérieurement j'avais un petit coup de cafard ''mensuel''. Mais ce n'était qu'un grain de sable dans mon soulier puisque les jours qui avaient précédés ne s'étaient pas teintés de couleurs sombres. Alors, je m'apprêtais à passer au travers de cette journée; une certaine neutralité intérieure sans pourtant oublié mon inscription. Effectivement, j'avais prévu me rendre sur place pour m'inscrire au cours d'initiation à la graphologie malgré ce léger malaise.

Lorsque le téléphone a sonné ce matin j'ai répondu seulement parce que ça venait de chez mes parents... Ah, me suis-je dit, pour une fois que mom appelle. Surprise, c'était mon père!!! Il me demandait si je voulais toujours sa vanette parce qu'il allait s'acheter un autre véhicule. Il me la donnait, cela allait se faire au début de la semaine prochaine. Enfin! après avoir attendu tout ce temps, je pourrais retrouver une plus grande liberté. J'étais... oui je dis bien j'étais si heureuse. Je suis allée faire mon inscription et même si je ça n'allait pas trop coté physique, émotionnellement j'étais si bien. Je n'arrêtais pas de me répéter cette nouvelle dans ma tête. Me voyant déjà rouler toute une journée sans savoir où j'allais comme je le faisais si souvent, m'arrêtant quelque part pour y découvrir quelque chose de nouveau.

À mon retour il y avait un message, il provenait de chez mes parents. Souriante, je me suis dit qu'il devait avoir déjà trouvé ce qu'il cherchait comme automobile et qu'il téléphonait pour me le faire savoir... Pauvre idiote! C'était ma mère qui me faisait savoir qu'il avait vendu son véhicule au garage et vlan!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Une fois de plus la pathétique fille à son père a cru en lui durant quelques heures. Je lui avait pourtant dit que j'étais prête à payer pour l'avoir sa vanette, je n'aurais pu le faire en une seule fois, mais il l'aurait eu son $. Non, c'était pas assez pour lui. Il a l'argent qu'il faut pour m'acheter, mais puisque le garage lui offrait un peu plus, j'ai vite été rélégué bien loin derrière.

Encore une démonstration bien concrète qui me confirme qu'il est temps que je parte de cet environnement. Rien ne me retient dans ce que je m'obstine à nommer ma vie personnelle. Il est temps d'aller voir ailleurs. J'ai bien faillit tomber en apprenant cette nouvelle, durant quelques heures j'ai erré entre les deux. Je suis ce soir encore très fragile, mais je vais continuer quand même à me préparer à partir. Plus question de me laisser tuer de cette façon vicieuse...