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Bip : deux mondes en moi

11 avril 2012

Long passage...

Des mois ont fait place aux semaines alimentées par des jours qui avaient pris la place des heures qui s'étaient emparées des minutes égrènant les secondes... et le temps a passé que j'ai à peine vu. L'ai-je vécu ce temps parcouru à petits et grands pas, certains jours j'affirme que oui et d'autres j'émets un doute sur la vitesse à laquelle je prenais le temps de vivre. 

J'ai peine à croire que j'ai laissé le plaisir de vivre des instants entre nous m'éloigner des mots qui me tiennent tant à coeur... j'ai voulu ne les consacrer qu'à un seul regard, mais jamais ils n'ont su toucher ce lieu que j'espèrait atteindre. Cette immensité pourtant si petite et fragile caché au coeur même de notre être que l'on peut choisir d'emmurer ou de libérer.

Une expérience nouvelle, faite de douceurs et de douleurs certes, mais au combien enrichissante. Je ne regrette rien de ce que j'ai vécu, de ce que j'ai appris, de ce que j'ai aimé et de ce que j'ai dû quitter... Les pas fait furent les miens et je ne peux renier l'avancement que m'a permis la vie en ayant des opportunités d'apprendre à nouveau sur moi des choses oubliées, des choses retenues et des choses latentes. Mon coeur ne cessera jamais d'aimer, ne cessera jamais de rêver, d'espérer, de désirer, de vouloir, d'affirmer sa beauté et de réclamer son dû... le respect.

Qu'il est doux de reconnaitre que malgré les larmes et les peines qui peuvent les générer, la vie continue sa route et que cette route ne s'interrompera jamais. Que derrière les obstacles elle continue de plus belle, que malgré les craintes, elle traverse la vallée et mène au soleil levant.

Chaque seconde sont devenues des minutes transformées en heures gonflant les jours qui sont devenues à leur tour des semaines s'accumulant à devenir des mois ne sont pas tous à ma mémoire, mais ils sont tous imprégnés dans mon être. Chaque cellule porte en elle une trace de ces moments vécus en douceurs ou en douleurs, chacune d'elle fait de moi celle que je suis... Un être unique, fière de qui elle est sans tambour ni trompette j'acclame ma survivance, mon avancement... mon évolution personnelle.

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9 juillet 2011

Les mots glissent...

Mes pensées ces derniers temps ne s'écoulent plus sous ma plume, les mots ne s'impriment plus autant sur le papier non pas qu'ils ne se manifestent plus c'est tout le contraire mais on dirait que j'ai moins la possibilité de les immortaliser. Comme si mes pensées quoi qu'abondantes ne soient pas enclines à se laisser écrire. Pourtant, le mouvement intérieur se poursuit, mais à un autre rythme... plus lent ou plus profond devrais-je dire. Je vis en surface au quotidien, accomplissant mes fonctions avec une aisance plus directives que méditatives. Est-ce réellement parce que j'en ressens le besoin ou parce que je me laisse assimiler par mouvement extérieur? Ce matin je me questionne à ce sujet... Ne serais-je pas simplement en pause comme je le formulais cette semaine, dans un certain sens je pense que oui. Bien que tout au fond de mon être des pas se fassent, ils ne sont pas encore prêt à se mettre en marche. Des questions se posent partout en moi et des réponses se manifestent mais je les repoussent ou je ne les écoutent qu'à moitié. Une part de mon être n'est pas en mesure de les entendrent et encore là... rien n'est moins sûr puisque je suis en ce moment même en train de laisser mes doigts vagabonder sur le clavier pour m'écrire.

 Je sais que sous peu des décisions devront être prises, l'équilibre bienfaiteur n'en sera t-il pas perturbé alors..? Je laisse le ressenti monter et ce qui vient me rassure, il sera sûrement déstabilisé un temps par contre il ne s'effondrera pas puisque ce que j'ai intégré durant cette dernière année s'est bien enracinée en moi. J'ai solidifié mes fondations personnelles et les matériaux que j'ai utilisé pour y parvenir sont fait d'une matière spirituelle qui me permettent de me rattacher solidement à l'univers. Malgré tout, je ne me fais pas d'illusion si un vent douloureux devait souffler sur moi, j'en serais ébranlée. Cela fait partie intégrante de mon expérience humaine, mais le chemin emprunté jusqu,ici ne me ramènera pas à mon point de départ. J'ai entrepris un voyage qui ne laisse pas place au retour en arrière... envers et contre tout et parfois contre moi-même s'il le faut mes pas pourront peut-être s'arrêter un temps mais ils continueront de se faire vers l'avant.

Mon histoire actuelle s'écrit à pas de tortue, mais elle s'écrit même si moi je ne le fais pas toujours...

1 juillet 2011

Le vide... Lieu où plus rien n'existe en nous que

Le vide...

Lieu où plus rien n'existe en nous que l'absence émotionnel nous laisse sans mots pour exprimer l'état dans lequel on se retrouve après qu'un évènement nous y ait poussé sans que l'on puisse y faire quoique ce soit. Impuissant devant l'horreur du jugement que les blessures de l'autre nous lacèrent le coeur de ses propres tourments. Nous ne sommes alors que l'objet de ses tourments et je ne le serai pas... je ne le serai plus.

Mon équilibre peut bien se déstabiliser, il ne désagrège pas. Le vide je consens à m'y glisser encore, mais non pas à y demeurer la différence est majeur. Le mouvement intérieur existe toujours...

24 juin 2011

Un instant bilan

Mes émotions, mes expériences se sont passées de mots d'écriture depuis un moment. Je n'ai voulu qu'être dans le ressenti de ce que je vis depuis quelques mois, les beaux moments comme les moins beaux. C'est drôle de dire cela à mon âge, mais je revendiquais et j'acquiert enfin une liberté mérité. La femme en moi avait besoin que la mère transforme son rôle, qu'elle lui cède un peu plus de terrain, qu'elle lui permette de vivre ce que les circonstances n'avaient pas permis dans les dernières années...

Il y aura une année en juillet que j'ai entrepris de suivre cette nouvelle route découverte à force de recherche acharnée. Depuis tant d'années je faisais en sorte de me rescaper, de guérir mes blessures et d'apaiser mon être... j'y suis enfin parvenue, certes toujours demeurera en moi des mémoires qui de temps à autres referont surface par contre, je sais maintenant ce qu'elles peuvent tenter de créer en moi alors je ne serai plus surprise. Je serai à même de les voir venir et si ce n'était pas le cas je pourrai à tout le moins reprendre le dessus aisément. Toujours je demeurerai cet être sensible et oui je l'avoue parfois hypersensible que je suis et ma force réside justement dans le fait que je sais exactement qui Je suis réellement. Je peux ainsi me donner avec plus de facilité ce dont j'ai besoin ou je peux reconnaitre avec autant de facilité ce dont je n'ai plus besoin... les deux pour moi sont synonyme de bonheur.

Ma vie a pris un nouveau tournant, je sais qui Je suis et je reconnais mes forces et mes capacités tout en étant consciente de mes faiblesses. J'assume mon existence avec plaisir, quelquefois il y a de la lourdeur, mais rien que je ne puisse soulever...

Le nid s'est vidé du dernier oisillon (une fois de plus), oh évidemment son vol ne l'a pas amené très loin lui non plus, mais juste assez pour que je reprenne possession de mon univers. Je refasse mes traces énergétiques dans chacunes des pièces de ma demeure que je ressente de nouveau l'appropriation de mon environnement. La tension n'est plus, ma définition de la paix s'est réinscrite sur mes murs et je redeviens libre d'être simplement une femme... La mère peut se reposer et ainsi avoir le plaisir d'être fraîche et dispose lorsque le moment se présentera sur le bas de sa porte soit pour un conseil, le simple souhait d'un instant calin ou la joie immense de se faire inviter à souper :).

Oui, libre de vivre avec seule responsabilité celle d'être bien en moi et avec moi... libre de vivre le cadeau que la vie m'a offerte il y a quelques mois maintenant. De pouvoir respirer seulement pour moi et en moi. D'approfondir l'harmonisation de mes aspects intérieurs par le biais de cette expérience si douce qui se laisse goûter lentement, à petites bouchées...

Qui se laisse apprivoiser comme le renard par le petit Prince...

27 mai 2011

Écrire pour vivre et pour mourir

Écrire pour mourir à la noirceur qui s’acharnait sur ma lumière

Qui criait que ma vie n’en valait pas la peine

D’une voix que trop longtemps j’ai cru mienne

Mais qu’avec le temps j’ai su taire…

 

Écrire pour vivre à l’aube de mes propres mystères

Qui proclament sans l’ombre et ses doutes

Que je suis les pas de la seule route

Digne du chemin que j’emprunte depuis tant d’hier.

 

Écrire pour mourir à tous mes maux détracteurs

Qui voulaient s’installer à demeure dans mon corps

Juste pour me prouver que j’avais tort

De croire en la poésie vivante de mon cœur.

 

Écrire pour vivre la caresse de l’espoir sur mes beautés

Qui s’émerveillent avec moi de l’intérieur de mon être

Heureuses qu’elles sont de me voir enfin renaître

À celle qui, malgré mes fausses croyances, j’ai toujours été…

 

Écrire pour crier cette envie de mourir que j’avais dans la voix

Qui poussait ma souffrance à lui faire écho dans mes nuits

Écrire pour crier cette envie de vivre qui se murmurait aussi

Même si je ne comprenais pas toujours son désir d’habiter en moi

 

Écrire pour vivre et mourir mes douleurs, les transformer en or

Créer en mon être une luminosité suffisante et redevenir lumière

Que je sois enfin pour moi-même le seul phare salutaire

Vers lequel mon voilier errant puisse rejoindre son port…

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9 avril 2011

Dans tes yeux je m’enveloppe de l’univers Et me

Dans tes yeux je m’enveloppe de l’univers

Et me plais de ne plus percevoir la terre

Dans tes yeux je pressens l’étendu de l’immensité

Et c’est aux confins de ton regard que j’aime plonger

Dans tes yeux il y a des traces de tant d’autres vies

Et en filigrane la mémoire transparente de leur infini

Dans tes yeux le reflet cristallin de ma lumière

Et en leur cœur un caléidoscope de mystères

Dans tes yeux un mélange de couleur venant me teinter

Et colorer mes rêves d’une vie que je veux partager

Dans tes yeux il y a aussi tant de mots non-dits

Et c’est par eux que pourrait apparaître notre paradis...

 

Lorsque l'on plonge dans un regard il y a tant de choses que l'on peut apercevoir, mais est-ce la réalité ou le reflet de nos propres espoirs... nos propres souhaits que l'on voit miroiter dans une profondeur qui est en fait la nôtre. J'aimerais pouvoir dire non sans retenu, mais je n'en suis pas convaincu. Comment distinguer cette voix qui s'élève en soi et qui provient des lointaines, mais toujours présente blessures de celle qui est guider par une intuition évoluant dans l'ici et maintenant. Je me questionne et je n'y trouve nulle réponse, j'entends par contre ai-je désir d'écouter cela demeure en moi encore un mystère.

13 mars 2011

Reconnaissance...

En ce tiède après-midi hivernal, en regardant les rayons du soleil j'ai exprimer toute ma gratitude à la vie pour le merveilleux présent qu'elle m'a offerte il y a peu... Un souffle rafraîchissant a tendrement caressé mon coeur et j'ai pu ainsi vivre une expérience qui m'a permise de me reconnaitre toute entière. Je suis libre, libre des blessures du passé, des doutes et des ombres qui trop longtemps m'ont habités sans vergogne. Tant d'années à errer entre l'ombre et la lumière ne sachant pas où diriger mes pas, me croyant à tort indigne des beautés qui voulaient s'éveiller en moi dans cette présente existence. Je n'en valais pas la peine, j'étais une erreur, un être pathétique... mais envers et contre tous mes dires il y avait en moi l'espoir qui demeurait et se refusait à me laisser seule.

J'ai marché si loin en moi que j'ai même cru ne pas en revenir. Je suis tombée si bas dans mes enfers que longtemps j'ai été persuadé que jamais je n'arriverais à remonter à ma surface. Cette lueur que je parvenais à percevoir lorsque dans mes nuits elle perçait mes profondeurs, je ne voulais pas la faire mienne. Pourtant, elle me guidait et inconsciemment je la suivais. Chaque fois que je la voyais, je me relevais et faisais un pas de plus en sa direction. Quelquefois sans même m'en rendre compte je réalisais que je venais de franchir une étape nouvelle, alors j'en savourais la plénitude et rendais grâce... même si par la suite je replongeais dans le tourment de mes blessures d'enfance. Si long a été le chemin jusqu'à ma Source Divine, à ce lieu qui n'appartient qu'à moi et je suis dans toute mon authenticité, ma force et ma fidélité à l'être merveilleux que Je suis.

Des blessures d'hier il ne reste que les souvenirs et les forces que j'en ai retiré. Je sais aussi que demeurera toujours une sensibilité, on ne peut souffrir sans que cela ne laisse des traces, par contre cette sensibilité fait de mon une personne encore plus belle au-dedans... Dans mes plus grandes souffrances j'ai fait naitre mes plus grandes forces alors les regrets en moi on fait place à la gratitude.

Aujourd'hui j'ai tourné une nouvelle page de mon histoire personnelle, non sans verser une larme puisque dire adieu n'est pas toujours chose facile. La tristesse n'est pourtant que passagère car en même temps j'arrive déjà à dire bonjour à ce qui vient... Je suis prête et je sais ce que je veux et cela fait un moment que j'attends que cela se réalise. Le mouvement des dernières semaines ne font que confirmer mes convictions... ce sera pour bientôt, je suis prête à accueillir ce qui franchira cette que j'ai ouverte. Je ne pousse rien, tout se passera au moment opportun. J'avais certaines choses à apprendre avant et d'autres personnes devaient être prêtes. Maintenant, je sais que tout est en place en moi, il ne me reste qu'à continuer d'avancer avec confiance. Au détour d'une route ma patience et mes efforts seront récompensés et au lieu de me contenter de ce qui est bon je pourrais savourer ce qu'il y a de meilleur.

Merci pour ce don, ma reconnaissance sera éternelle car sans cette expérience je n'aurais pu faire ces dernières réalisations nécessaire à mon accomplissement personnel. Je suis LIBRE...   

2 mars 2011

Mots pour moi...

Sur une vague de va-et-vient émotionnel

Le coeur se laisse bercer par une langueur presque charnelle

Chaque caresse le ramène en son lieu sûr

Cet espace précieux où il est amour à l'état pur

Chalicorn

 

1 mars 2011

Ce qui m'appartient et ce à quoi j'appartient...

C'est dernier temps j'ai exploré une fois de plus certains recoins de ma solitude, inconsciemment y revenir ainsi était une façon pour mon être de se préparer à ce qui semble survenir dans me vie.

Me permettre de vivre une solitude réelle, un moment où je me retrouve avec moi-même, seule au centre de l'Univers... et dans ce lieu j'ai pu sentir la peur me quitter lentement car je sais maintenant à quoi j'appartient et ce qui m'appartient. Alors, je sais qui Je suis à cet instant ultime où je découvre davantage ce monde qui est mien, suffisamment pour réaliser que comme je suis capable d'être avec moi-même, entière je peux enfin rechercher la personne avec qui je serai complètement sans me perdre...  Je me reconnais le plaisir d'être seule et mon désir d'intimité non par besoin mais par choix.

Faire des pas pour un retour sur le chemin qui mène à la maison. Ce hâvre de paix qui depuis toujours n'est ailleurs qu'en moi, mais que trop souvent j'ai quitté pour aller me protéger vers d'autres cieux. Voilà que malgré les dissonnances de certaines zones ombrageuses toujours existantes en moi je me suis mise en mouvement sans chercher à savoir où je me dirigeais... Et pourtant inconsciemment je connaissais la route par coeur, pas de questions juste des pas. Vers moi, vers lui vers ce que m'offre la vie.

Découvrir avec délice que j'habite mon être avec plus d'amour que je n'osais me l'avouer, fermer les yeux sur les obstacles tentant une fois de plus de me faire reculer pour que j'évite de voir ce paysage si familier, je le connais sans l'avoir jamais vu, j'en reconnais les odeurs. Les sons de la discordance intérieure ne sont plus que mélodie, le goût d'aller plus loin et d'embrasser ce qui est sans questionner ni retenir, toucher du bout des doigts les possibilités, la suite enivrante et puissante qui m'enveloppe de sa délicatesse et sa douceur. Apprivoiser la nouveauté, avec pudeur mais droit au coeur.

L'immensité d'un regard me plonge au coeur même de la beauté, celle d'être dans cette sensation physique fusionnée à mon âme et qui m'invite à vivre, à être touchée et à toucher. Me délecter de murmures qui viennent caresser ma joue comme une brise d'été. Tiède si légère que seul l'immobilité peut m'en faire ressentir toute l'intensité. Un mot, une main tendue vers moi que je prend tremblante comme si c'était la première fois, une chaleur qui se communique et la grâce de savoir que je franchis le seuil de la maison.

À ne rien risquer on risque parfois encore plus... J'ai risqué malgré les pensées et les doutes qui me tiraient vers l'arrière et je risquerai encore juste pour continuer à savourer ce que chaque nouvelle image m'apporte. La vie attendait cet instrant précis où je serais enfin prète à accepter son présent pour me l'offrir. Elle savait depuis longtemps ce que j'aurais voulu avant de posséder en moi toutes les clés nécessaires pour m'ouvrir à cette expérience nouvelle. J'apprends à m'abandonner sans me perdre...

Il demeure une certitude en mon être, celle qu'il faut continuer d'écouter ma voix intérieure. Même si parfois il m'est arrivé de l'étouffer dans mes craintes et mes blessures toujours je suis revenue vers elle et je l'ai laissé me réconforter. Elle ne s'appitoie pas sur mon sort pas plus que moi d'ailleurs. J'accueille ce qu'elle me dit et je l'entends. Ses messages, ses conseils et sa beauté ne cessent de résonner en moi. Je reviens toujours vers elle car elle mon port d'attache et me ne quitte pas même lorsque je la repousse. Fidèle, mes doutes ne suffisent pas à la décourager et j'aime ce qu'elle m'apporte. Lorsque seule dans ma nuit sa lueur trace un sillon au centre de mon être pour que je puisse apercevoir ma route toujours vivante. 

19 février 2011

Il pleut autour et en moi... pour l'instant

Ma terre Québécoise est déstabilisée par son baromêtre atmosphérique. En début de semaine nous avions, avec le facteur vent, des températures tournant autour du -35 degrés et voilà qu'hier il pleuvait sur la neige qui s'est accumulée à vive allure depuis les dernières semaines... Comme si l'hiver voulait rattraper son retard. Mais voilà la proximité printanière s'assure aussi de lui rappeler qu'il touche à sa fin...

En mon centre je vis une instabilité similaire et... temporaire. Non pas que le froid se soit installé en moi, n'empêche que mes obligations professionnelles font en sorte que durant la semaine je me couvre bien pour éviter de me laisser submerger par la vague des émotions qui pourraient aisément déferler sur tout mon être. Lorsque le soir je reviens en ma demeure, au lieu de me fuir je laisse ma fatigue intérieure être. Mon niveau d'énergie étant ce qu'il est à cette époque de l'année, j'accueille ce qui vient sans pour autant me laisser envahir, je demeure maître de moi-même et j'attends le bon moment... Et ce matin est l'un d'eux. Les circonstances si prêtent, un précieux silence règne autour et en moi alors je donne l'opportunité aux appels de mes profondeurs de se faire entendre. Lentement des messages émotionnels prennent place et je les laisse guider mes doigts sur le clavier, me donnant ainsi la chance de mettre en perspectives ce qu'ils renferment.

Il pleut dehors, il pleut en moi et c'est bien ainsi...

Je m'asseois dans mon fauteuil le plus douillet et je remonte mon temps intérieur revoyant et ressentant cette blessure, qui après toute ces années, demeure toujours sensible. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elle n'est pas guérit, mais j'admets que les conséquences qui en découlent se ravivent de temps à autre.

Joe Dassin chantait ''Si tu t'appelles mélancolie, ne me raconte pas ta vie, je la connais ta solitude'' , oui je la connais ma solitude. Elle se situe dans ma dimesion humaine et c'est là qu'elle revient m'affecter lorsque mon énergie intérieure est plus fragile. Si elle était spirituelle, je sais que je serais depuis fort longtemps retournée à mon lieu originel... Mais voilà, elle est dans cette dimension expériencielle humaine que j'ai fait le choix de vivre. Ce n'est plus une bataille que je mène, mais une expérimentation que je fais me donnant ainsi la possibilité de grandir un peu plus chaque fois. Ma vérité intérieure est guide pour mes pas, elle est aussi cette lueur qui maintient mon regard en direction de mon but ultime... mon évolution personnelle. Je sais que par cette foi profonde envers l'aboutissement de ces expériences évolutives qui fait en sorte qu'un jour j'ai fait le choix conscient de rester dans ma dimension humaine envers et contre tout et parfois même moi.

Suis-je heureuse? Je me repose la question de temps à autre histoire de faire le point sur cet aspect et, en toute authenticité, je peux répondre OUI. Ce n'est pas un peu de pluie, une tempête passagère ou des nuages (aussi menaçant soient-ils) qui amenuiseront cette réalité. Certes, il existe des moments où une instabilité engendre en moi une tristesse mélancolique justifiée, mais je sais en mon âme et conscience que cette perturbation est aujourd'hui passagère.

Il fut un temps où je vivais en mon enfer. Pendant une longue période j'ai ressenti ma propre apocalypse et où mes cavaliers engendraient le chaos en moi. Deux mondes en mon être bataillaient pour assurer leur survie mutuelle. Jusqu'à ce que à force de Je suis je parvienne à unifier mes deux aspects intérieur et à réconcilier leur meilleur et leur pire pour me permettre de renaître à ma vie.

Ma spiritualité étant ce qu'elle est, je donne toute la place à mon humanité de s'y exprimer. Ce qui fait qu'aujourd'hui je suis à même d'accueillir tout ce que je vis intérieurement sans jugement (ou presque, encore là je me dois de rester authentique car il m'arrive parfois de me faire un croche pied, mais je ne m'en tient pas rigueur).

Bien qu'ici, maintenant j'expérimente une fois de plus ma solitude humaine, au lieu de faire comme autrefois et de la fuir, je plonge en son centre et la laisse être. Il fut un temps où à la seule pensée du silence et à l'éventualité de n'être en contact qu'avec moi-même l'angoisse me submergeait. Aujourd'hui, je laisse monter, j'observe, j'accueille et j'apaise avant de laisser aller... Et bien qu'une part de de moi aspire toujours à cette rencontre de l'âme accompagnatrice, je suis en paix. Certes, cette pluie intérieure m'a quelque peu déstabilisée, je suis toujours aussi heureuse et privilégiée d'avoir pu un jour prendre conscience à quel point j'aime celle que Je suis...

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