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Bip : deux mondes en moi
24 octobre 2009

Faire route

Se découvrir soi-même se résume à parcourir le monde. Le plus beau, le plus douloureux, le plus infini des mondes... Partir à la découverte de cet immensité d'aspects inconnus est à la fois euphorisant et déstabilisant, enthousiasmant et terrifiant. N'est-ce pas tous ces mélanges émotifs qui en fait la base de ce qu'exprime; ressentir la vie.

Ce voyage au coeur même de notre intériorité nous amène à prendre des chemins inexplorés. Des routes parsemées d'embuches tout autant que de beautés. S'il est parfois pénible de poursuivre notre itinéraire, rien ne nous empêche de prendre une pause. S'arrêter au bord de sa route n'est ni une lâcheté ni un échec dans notre parcours mais plutôt, un signe de maturité. Se reposer le temps de parcourir des yeux ce que nous avons trouver en longeant ces chemins. Se reposer le temps de dépoussiérer les empreintes du passé. L'on pourra ainsi repartir plus léger puisque nous aurons levé le voile sur ce que l'on aura vu.

Lorsqu'on fait le choix ou que la vie nous donne une opportunité nous pouvons repartir. Continuer d'avancer vers l'intérieur de notre être ce qui existe à l'extérieur ne nous atteint plus. Les situations difficiles glissent sur nous tel l'eau sur le dos d'un canard. Il est certain que ce voyage n'est pas de tout repos, il y a de ces moments où sans savoir pourquoi ni comment une douleur entraine en nous une incommensurable souffrance. Compagnons de routes nous parasitant l'existence à un point tel que notre plus cher désir est de revenir à la ligne de départ. Bien que tout ne soit pas exploré nous n'aspirons qu'à une chose : se blottir dans une stagnante sécurité autant pour se protéger que pour se renier.

Ce n'est que lorsqu'on prend le temps d'y penser que l'on peut comprendre toute la portée de la nécessité d'avancer. Ce n'est pas la destination qui importe le plus mais la trajectoire car, tout au long de cette route que nous parcourons nous faisons rencontres immortelles, réalisations essentielles et accomplissements personnels. La destination est le but ultime, l'apothéose de notre propre voyage évolutif... qui fut au départ aussi simple qu'une pensée traversant l'esprit pendant une fraction de seconde et qui pourtant nourrit notre éternité.

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  • Un espace pour me dire, me lire, me vivre... «Le voyage le plus long est le voyage vers l'intérieur, car celui qui a choisi cette destinée vient de commencer sa quête vers la source de son être.» Dag Hammarskjöld
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