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Bip : deux mondes en moi
17 août 2009

Bilan

Lorsque l'on n'est plus heureux dans une situation n'est-ce pas se respecter et s'aimer que de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à notre malaise? Ne nous enseignent-on pas à s'écouter?

Lorsque l'on prend la peine de s'asseoir un instant pour faire son bilan personnel (en prenant soin d'être honnête envers soi) il arrive d'y trouver ce qu'il faut pour continuer dans la même voie.  Par contre, à un moment ou à un autre il nous faut prendre les mesures nécessaires pour bifurquer sachant que cette voie ne nous mènera nulle part. Quelquefois, on s'obstine à poursuivre puisque la peur étant à demeure, elle contrôle tout ce que nous sommes. Elle est une entrave lorsqu'on tente de faire un mouvement quelconque pour lui échapper. Il arrive aussi que l'on passe par-dessus ses discours apocalyptique et que l'on reprenne notre quête.

Mais soyons aussi très franc, il arrive que peu importe ce que l'on vit, ce que l'on tente de vivre, les pas que l'on fait, les routes que l'on parcours et les pauses que l'on prend; le bilan diffère quelque peu mais, dans l'ensemble il ne change pas. Que faire lorsque malgré bien des tentatives, des expérimentations, des espoirs de changements ou de nouveautés, des essais et des erreurs l'on revient toujours au même constat.

Quand bien même on examine la situation sous tous ses angles le bilan demeure le même : on y vit plus d'états positifs. Les rêves, même les plus simplets ne parviennent pas à s'accomplir et nos actes ne nous apportent plus de satisfactions.

Alors, pourquoi vouloir s'entêter dans cette voie? Pourquoi continuer lorsqu'on sens bien qu'à l'intérieur, malgré les efforts, rien ne va. Je ne sais plus depuis si longtemps et pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé.

L'endroit où je vis est beau, je suis parvenue à me créer un décor qui me ressemble mais, je ne peux le nier, mon environnement m'étouffe. Je ne suis pas bien car l'atmosphère me pèse, je voudrais profiter de l'extérieur mais je n'ai pas d'intimité. Ma cage est presque dorée mais elle n'en demeure pas moins une cage.

Ce que je fais est agréable, cela était pourtant si motivant à une époque, j'étais enthousiaste à l'idée de ce que je devais entreprendre. Malgré les hauts et les bas c'était mon but de bien faire. Travailler avec les autres, les contacts humains, bâtir des projets, organiser, seconder c'était merveilleux pour moi.

J'ai été à la recherche de gens à cotoyer pendant longtemps car seule je n'arrivais pas à faire quoi que ce soit. Je ne parvenais pas à apprivoiser ma solitude et j'étais loin d'être ma meilleure amie. Aujourd'hui je me suis habituée à ma solitude, j'ai appris à l'apprécier et faire des activités avec moi-même s'est avéré agréable. Par contre, l'isolement s'est installé à demeure pour plusieurs raisons. Pour certaines j'en suis responsable en m'éloignant délibérément de certaines personnes. Pour d'autres la vie s'en est chargée, les routes étant souvent amené à s'éloigner d'elles-mêmes. Et pour d'autres il n'y a pas de raisons particulières. Que je vive bien avec moi c'est une chose mais d'avoir à toujours être seule dans ma vie privée cela en est une autre. C'est ce que je n'arrive plus à supporter malgré tous mes efforts pour m'occuper. Mon intimité est vide...

J'explore de nouvelles choses mais aucunes ne conservent mon attention. La nature, la lecture, l'écriture, la déco/brico, le dessin, la spiritualité, plus rien de tout ça ne possède d'attrait à mes yeux pour une longue période. Je persévère à vouloir m'y intéresser mais, très vite, le coeur n'est plus.

Bilan : ce que je vis, ce que je suis, ce que j'explore, les espoirs que j'essais d'alimenter, les choses que je continue de faire; plus rien de tout cela m'apporte du plaisir, je n'arrive plus à être heureuse dans les détails de ma vie, mes petits bonheurs sont de plus en plus microscopique. Alors, qu'est-ce que j'attends pour me sortir de cette situation? La peur, c'est la peur qui me retient, la peur de l'inconnu.

Qu'on ne vienne pas me radoter que c'est dans la tête qu'on est bien car j'ai beau positiver ma tête et mon coeur je ne réussis pas à maintenir la cadence.

Aujourd'hui par exemple : la température était étouffante alors je suis demeurée chez moi, j'ai fait mon petit ménage avec le sourire au coeur, j'ai fait un peu de déco/brico, je me suis rafraichis dans mon bain, j'ai fait des petits changements dans mon décor, je me suis faite un repas intéressant, j'ai regardé à la télé une émission qui m'a bien fait rire. Et tout le temps je me forçais à sourire, à être enthousiaste car je savais bien qu'au moindre écart de vigilance de ma part la réalité reprendrait le dessus.

Quelle réalité? Celle qui sait très bien que j'ai fait tout cela pour passer le temps, pour éviter de le regarder passer et d'en souffrir mais, en bout de ligne, je ne me sens pas mieux. J'ai gardé le moral le plus longtemps et le moral s'en est aller dès qu'il l'a pu sans même un regard pour l'état dans lequel je me retrouvais.

Je devrais me comparer pour arrêter de geindre... Non, je n'ai pas à faire une telle chose, je ne parle pas de la vie des autres je parle de la mienne et qu'elle soit meilleure ou pire qu'une autre n'a aucun rapport je n'y suis pas bien! Et n'y serai pas mieux.

Cela fait 11 ans que j'ai fait le choix de vivre avec moi pour enfin savoir ce que cela faisait; je le faisais parce que je ne voulais pas mourir et rester avec lui se résumait à cela au sens littéraire. Je suis tout de même morte (au sens littéraire) pendant un long moment et je suis revenue à la vie. J'ai été malheureuse, j'ai été heureuse mais là je ne suis ni l'une ni l'autre et il n'y a rien de pire. Je suis effectivement revenue à la vie mais pas à ma vie car après toutes ces années je ne sais toujours pas ce que je veux faire. Plutôt non, je sens que je le sais mais c'est comme un mot sur le bout de la langue. On sais qu'on connait la réponse mais on arrive pas à la formuler. Parfois on nous la fournit et tout nous revient parfois on y pense plus et elle vient d'elle-même mais d'autre fois comme là elle ne vient pas...

Suis-je lâche, névrosée, pleurnicharde? Il y a des jours où je me le demande et si je l'étais? Que devrais-je faire? Me donner un bon coup de pied à l'endroit où tout le monde croit que la solution se trouve? Ou bien ne devrais-je pas juste me rendre à l'évidence et plier bagages? Voilà mon problème :

JE N'EN SAIS RIEN...................................................................

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