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Bip : deux mondes en moi
30 décembre 2010

Sur fond musical...

Des émotions m'immergent dans leur tourbillonnantes ritournelles, des images s'imposant à moi bien que j'avais ordonné à mon mental de monter la garde. Musique relaxante accompagnée de bruits de fond en provenance de différentes parcelles de cette nature qui nous entoure. Pendant un moment je vois bien que mon esprit reste impassible face à cette ambiance propice à l'intériorisation... Je continue tout de même à m'imprégner de ce mélange de sons mélodieux. Je me laisse finalement aller à l'évasion intérieure, je perçois qu'enfin mon esprit se laisse errer dans les limbes, dans ce no man's land intellectuel pour me permettre de ressentir...

Ce lieu sûr en moi où je peux être tout sans être rien. Les yeux fermés sur l'univers qui m'entoure, je flotte au gré des notes de musique, le chant de l'eau et des oiseaux. Je respire lentement jusqu'au profondeur de mon inconnu, je suis alors envahie par une sensation indicible. Tout comme l'eau sur le dos d'un canard, les troubles inhérents à la vie humaine glisse sur mon être sans que j'en absorbe la moindre gouttelette. Folie est-ce toi qui m'habite ainsi? À moins que ce ne soit la peur qui m'amène à me réfugier en ce lieu hors d'atteinte? Que ce soit l'une ou l'autre ai-je réellement envie de le savoir ou ne devrais tout simplement me contenter de profiter de cet intermède. Je me laisse guider par le rythme kaléidoscopique de la musique dans laquelle je beigne, multitude d'impressions et de sensations qui vont et viennent sans retenue aucune. Comme une kyrielle de décisions à prendre avec lesquelles je jonglerais, incapable de faire arrêt sur ce temps où une seule restera.

Tant de mouvements au centre de cet extérieur flegmatique, bien que ceux-ci ne soient ni incohérents ni chaotiques ils sont tout de même empreint d'une certaine tumulte. De longs et profonds soupirs en sont d'ailleurs quelques symptômes, tout autant que le vague dans le regard et les désirs d'isolement. Les saisons dormantes ont cet effet sur mon être puisque malgré mes effort mon plairsir de la vie hiberne et j'ai grand peine à jouir de ce qui m'entoure. Lorsque l'automne s'endurcit et que je dois m'enfermer dans ma cage de béton et emmitouffler mes élans de liberté je me rembrunis... Mon énergie se consume rapidement et pour en minimiser les séquelles je me dois d'être vigilance. Le soleil peut bien luire il ne réchauffe pas mon coeur suffisamment pour lui permettre de se sentir léger.

Lorsque je suis ainsi en équilibre entre ces deux mondes en moi, je chancelle. C'est comme si j'étais funambule sur un fil à chaque extrémité est attachée l'une de ses parties de mon être, j'avance et je recule parfois je demeure au centre. Lorsque je suis à un bout du fil je ressens l'appel de l'autre, pas facile lorsque tu as le vertige...

La musique me fait du bien, elle me permet l'évasion et l'introspection. Elle m'apporte réconfort ou me donner la possibilité d'exulter... Il suffit de trouver le rythme en résonnance avec l'émotion. Le chant d'une rivière en effervescence me libère et lorsque je me laisse aller je deviens sa mélodie. Les yeux fermés j'entre tellement dans le ressenti que je perds toute notion du temps ou de l'espace, Je suis...

J'aime me promener ainsi dans ma tête et dans mes émotions lorsque je maitrise mes états intérieurs, je peux ressentir sans pour autant me perdre. Je passe d'une cadence à une autre et savoure chaque note pour ce qu'elle m'apporte en réflexion. Je peux aller de qui suis-je à pourquoi suis-je en passant par je suis celle que je devais être. Comme je sais que la folie n'existe pas, qu'elle est une notion inventée par l'homme pour l'homme. Je divague aux yeux de certains mais pas aux miens. Je ne crains pas de laisser mes pensées glisser sur les flots musicaux puisqu'à tout moment je peux rejoindre mes berges... et je me retrouve les deux pieds sur ma terre.

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