Superficialité

Je répondais à un questionnaire dernièrement et l'on demandait si j'avais un handicap quelconque ou une maladie... J'ai eu l'envie d'écrire ceci : Oui, maladie incurable et handicapante, celle d'être irréversiblement romantale et sentimentique. Cette maladie qui veut que l'on croit en l'authencité, la simplicité et la beauté en l'autre... Je dis bien la beauté en l'autre et non de l'autre car l'image extérieure est aussi relative que le temps... Ce que l'un trouvera beau pourra paraître fade au regard de l'autre et vice versa.

La vraie beauté de l'autre ne vient-elle pas de ce que l'on découvre dans l'être en le regardant avec notre coeur. Bien que je me questionne je continue à vouloir croire que oui. L'autre ne devient-il pas plus lumineux à nos yeux lorsqu'on parvient à découvrir la flamme qui l'habite? L'attraction est l'un des aspect qui influence une rencontre entre deux personnes, mais au-delà de cette charge électrique rien ne survie bien longtemps si l'on a rien en commun. Cela se résume alors au simple instinct de reproduction puisque ce qui attisera l'oeil est impermanent alors le ressenti le sera tout autant. Lorsque le miroir de l'âme ne reflète rien, il n'y a pas de vie authentique, il n'existe que la surface... Je me questionne ou je me désole face à autant de superficiel dans notre société, un peu des deux il semble bien. Pourtant il y a tant de mots magnifiques pour honorer la beauté intérieure. Il est si agréable d'aller plus loin, de s'émerveiller de ce qu'une chose ou une personne dans ce qu'elle est font vibrer dans notre être. Ce genre de beauté nous donne l'opportunité des découvertes, de la curiosité, de l'apprentissage...

J'aime autant le minuscule pissenlit que la plus resplendissante des fleurs puisque le pissenlit m'apporte beaucoup plus. Contrairement à ce plusieurs croient, il a tant de choses que l'on peut apprendre de cette soi-disant ''mauvaise herbe'' de là l'importance de chercher à en savoir plus. Bien sûr au premier abord la magnificence de la fleur aux couleurs flamboyantes attirera mon attention, mais ensuite lorsque ma fascination du moment s'apaisera que me restera t-il si elle ne me permet d'approfondir sa beauté en découvrant autre chose... Pas beaucoup et lorsqu'elle se fanera il ne me restera que son souvenir, mais le pissenlit me donnera bien des possibiltés.

- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.

- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.

- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.

Le Petit Prince d'Antoine de St-Exupéry