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Bip : deux mondes en moi
29 janvier 2011

Hibernation intérieure et ressourcement

Janvier, mois d'engourdissement intérieur et de fatigue mentale où il devient de plus en plus pesant de s'isoler dans sa cage de béton... J'avoue je ne suis pas très hiver, je suis plutôt printemps et automne (l'été aussi hormis les périodes de canicules qui semblent s'éterniser de plus en plus dans mon coin de pays). Alors, je sors pour la peine que lorsque le temps est plus clément, par exemple aujourd'hui... j'aime marcher à la tombée du jour, entre chien et loup* où l'ombre et la lumière semblent fusionner et où nos yeux physiques sont mystifiés. Il nous faut donc devenir encore plus vigilant, plus présent à ce qui nous entoure. Mon lieu de prédilection est un petit coin de nature pas très loin de chez moi où coule une rivière. J'arpente alors le sentier pédestre et je bifurque vers des coins moins fréquentés. Il y existe dans ce moment là une paix solitaire et salutaire me permettant de m'énergiser en profondeur. De plus, la neige permet l'enveloppement, elle donne une particularité feutrée aux bruits environnant qui m'apporte la sensation d'être dans un silence ouaté.

Là seule avec moi-même (ou presque puisque souvent mon compagnon canin m'accompagne :D) je me laisse aller à ressentir, à n'exister que pour l'instant présent. Je perçois alors toute la puissance de l'ici, maintenant. Je suis totalement présente à ce qui m'entoure, je vis le silence, je l'absorbe et m'en nourrie. Dans cette pénombre je m'illumine intérieurement... Nul regard innoportun pour déranger cette méditation consciente. Je lâche prise et me donne alors l'opportunité de me connecter à cette nature qui m'énergise sans que cet aspect de mon être qu'on qualifie souvent d'extraterrestre, d'ésotérique ou de bizarre ne vienne heurter trop de ces gens coupés de leur lieu intérieur. Je place mes mains sur l'un des gros arbres en bordure de la rivière et je pose ma tête sur l'écorce comme si je la posais sur l'épaule d'un ami... Mon être est alors envahie par une plénitude que j'ai peine à exprimer avec des mots. Je ressens un tel réconfort et un tel sentiment de sécurité que j'aimerais me fondre dans ce ressenti et ne plus le quitter.

Mais je suis consciente que cette pause ne peut pas encore devenir permanence, qu'il me faut encore avancer sur une route que j'ai choisie d'emprunter et qui est tridimensionnelle et non immatérielle. Donc, au bout de moment je parviens à rompre cette communion si intense soit-elle et lentement je reprends le chemin du quotidien. Par contre, en moi demeure l'empreinte de cet instant magique, hors du temps et de l'espace, cet instant à mi-chemin entre ici et ailleurs... Ce ressourcement temporaire donne l'énergie nécessaire à ma continuité... 

*Apparue en français au XIIIe siècle, l’expression existait déjà dans l’Antiquité. On peut ainsi lire dans un texte du IIème siècle : "quand l’homme ne peut distinguer le chien du loup". "Entre chien et loup" désigne le soir ou le matin, moment de la journée où il fait trop sombre pour pouvoir différencier un chien d’un loup. Le chien symboliserait le jour puisque tout comme lui, il peut nous guider ; alors que le loup serait le symbole de la nuit, représentant une menace, mais également les cauchemars et la peur.

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