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Bip : deux mondes en moi
13 février 2011

Incohérences qui font sens...

Il y a tant de jours dans une vie où le soleil illumine, mais il arrive aussi que la tempête fasse rage et que l'on ne sache plus s'abriter. On se protège de son mieux sauf que des dégats surviennent et parfois ce qui s'y détruit ne peut être rebâti de la même façon... Il faut parfois faire un deuil et passer à autre chose (cela semble si facile). La raison est une adepte de ce genre de discours sensé, mais le coeur ne parvient pas à s'y faire et essaie tant bien que mal de faire la sourde oreille. Ce n'est pas en claquant des doigts que l'on peut tout adoucir, on ne peut faire surgir le soleil de force lorsqu'il se cache derrière des nuages gonflés de détresse aveugle. D'ailleurs pourquoi le beau temps aurait-il sa place au coeur d'une tempête dont la peine ne cède pas même devant le désastre qu'elle engendre. Que faire lorsque le soleil se sent factice et qu'il questionne sa propre existence. L'ombre éclipse ses bienfaits et il ne sait plus si c'est l'orage qui est passagère ou si ce n'est pas plutôt lui...

Dans ces moments-là qu'en est-il de ce lieu sûr où l'on peut se réfugier pour se protéger et s'apaiser? N'est-ce pas dans de telles circonstances qu'ils nous faudrait s'y blottir? Pourquoi ne parvenons-nous pas à l'atteindre lorsque remonte à la surface nos tempêtes intérieures? Sommes-nous trop ébranlé de s'apercevoir qu'elles nous habitent toujours et qu'un mot, une image ou une situation peut encore les faire surgirent et nous perturber autant? Et comment ce fait-il qu'après toutes ces années j'en arrive encore à me questionner ainsi... moi qui encense les pas que j'ai fait sur la route de ma transformation intérieure.

C'est en sachant d'ailleurs suffisamment qui je suis que je sais qu'il me faut exprimer cette réalité, sauf que le vide essait de faire main mise sur ma fragilité passagère. C'est dans ces occasions que la solitude salutaire de mon lieu sûr devient plus un poids qu'une aide. Alors, anonyme, je couche des mots sur du papier virtuel puisque de toute façon mon discours ne saurait être entendu. Aucune existence de liens signifiants pour briser l'isolant des conséquences laissées par le passage d'un déséquilibre météorologique. Seul demeure l'étendu des dégâts et je me retrouve perdue au milieu de la cohue, invisible à l'oeil nu donc, ce que nul ne saurait voir il peut encore moins l'entendre.

Une poupée de verre se brise au contact d'un sol trop solide. Dans son univers aucun n'écho ne saurait persister suffisamment pour qu'un fendillement en son centre soit entendu et répondu. Il vaut mieux alors éviter que la moindre fissure ne devienne la porte d'entrée à de tel questionnement. Il est loin ce temps où elle s'illusionnait sur des liens lors de descentes en rappel... Bien que toujours elle chérira cette part de naĩveté qui la berce encore lorsque les rayons du soleil font de son coeur un kaléidoscope. Solitude qui lui tient compagnie redevient alors l'amie salutaire bien que parfois elle soit trop présente. Loin de la fuir je l'accueille, on a mis si longtemps à s'apprivoiser. Peu m'importe qu'elle soit seule présence autour et en moi puisque sa beauté arrive encore à m'envelopper de ses bienfaits. Poupée de verre a su recoller ses morceaux, jamais pareil, mais toujours pour le mieux. Et même si certains regardent au-travers elle sans voir les reflets de sa véritable apparence il n'en demeure pas moins qu'elle connait la valeur de son rayonnement. Par contre, bien qu'elle se refuse à demeurer brisée chaque reconstitution amène une mémoire de plus qui ne saurait s'oublier.

Ces mots peuvent avoir un air d'incohérence ou une teinte mélodramatique absurde, mais ils sont miens et en cela ils font sens. Dans des lieux peu fréquentés ils sont les clés de secrets qui déferlent sur des coeurs connaissant les effets de la douleur. Ces dans ces lieux que mes hauts autant que mes bas sont sources d'enseignements et bien qu'il puissent parfois s'acquérir dans une larme tous en valent la peine... Il suffit que je fasse une pause, le temps que passe la tempête intérieure, pour qu'ensuite le goût (ou serait-ce la nécessité, j'hésite à me répondre) d'avancer revienne.

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