Écrire pour vivre et pour mourir
Écrire pour mourir à la noirceur qui s’acharnait sur ma lumière
Qui criait que ma vie n’en valait pas la peine
D’une voix que trop longtemps j’ai cru mienne
Mais qu’avec le temps j’ai su taire…
Écrire pour vivre à l’aube de mes propres mystères
Qui proclament sans l’ombre et ses doutes
Que je suis les pas de la seule route
Digne du chemin que j’emprunte depuis tant d’hier.
Écrire pour mourir à tous mes maux détracteurs
Qui voulaient s’installer à demeure dans mon corps
Juste pour me prouver que j’avais tort
De croire en la poésie vivante de mon cœur.
Écrire pour vivre la caresse de l’espoir sur mes beautés
Qui s’émerveillent avec moi de l’intérieur de mon être
Heureuses qu’elles sont de me voir enfin renaître
À celle qui, malgré mes fausses croyances, j’ai toujours été…
Écrire pour crier cette envie de mourir que j’avais dans la voix
Qui poussait ma souffrance à lui faire écho dans mes nuits
Écrire pour crier cette envie de vivre qui se murmurait aussi
Même si je ne comprenais pas toujours son désir d’habiter en moi
Écrire pour vivre et mourir mes douleurs, les transformer en or
Créer en mon être une luminosité suffisante et redevenir lumière
Que je sois enfin pour moi-même le seul phare salutaire
Vers lequel mon voilier errant puisse rejoindre son port…